Chapitre 1314

Chapitre 1312

Après avoir pris connaissance de l'origine de l'œuvre, un murmure d'étonnement parcourut l'assemblée. Ceux qui étaient présents ce soir, y compris quelques amateurs de lettres et d'art, furent, pour la plupart, séduits par la subtilité du raffinement. Un personnage légendaire tel que Maître Daoxuan était, sans conteste, l'objet d'une admiration fervente. La poésie et la peinture, bien qu'étroitement liées, appartiennent à des sphères distinctes. Maîtriser l'une ou l'autre est déjà une prouesse, alors ceux qui excellent dans les deux domaines sont véritablement rares. Quant à des maîtres comme Daoxuan, qui ont atteint les sommets de la poésie et de la peinture, leur existence frôle le mythique. Il est d'autant plus remarquable que Maître Daoxuan, en dehors des conventions, méprise l'argent et ne compose ni vers ni toiles à la légère. Ainsi, chaque fois qu'une de ses œuvres voit le jour, elle est mise aux enchères à prix d'or, considérée comme un trésor. De nombreux dignitaires, amoureux de l'art, aspirent à posséder une pièce authentique de Maître Daoxuan, que ce soit pour le prestige qu'elle confère. Désormais, les témoins de cette révélation ne pouvaient contenir leur enthousiasme.

« Je suis persuadé que vous êtes tous conscients de la rareté des œuvres de Maître Daoxuan. Si notre bien-aimé propriétaire n'avait pas de liens étroits avec ce dernier, cette image de beauté serait probablement restée hors de portée », s'avança un homme corpulent en souriant.
« Sans conteste, c'est l'œuvre de Maître Daoxuan ! Cette peinture de beauté semble vibrer de vie, telle une déesse descendue des cieux, c'est tout simplement extraordinaire ! »
« Avoir la chance d'admirer une œuvre authentique de Maître Daoxuan est un privilège inestimable ! »
« Attendez... J'ai entendu dire que les peintures de Maître Daoxuan se fondent sur le principe de la véracité, n'est-ce pas ? N'est-ce donc pas une fiction, cette beauté peinte ? »
A mesure que la conversation s’intensifiait, une prise de conscience collective s’opéra.
« Ce précieux invité a raison. La beauté dépeinte dans cette œuvre n'est pas une invention, elle existe bel et bien », confirma le gros bonhomme après un bref instant de réflexion, laissant logiquement grimper la curiosité des convives. « Pour vous le dire sans détours, la muse de cette peinture n'est autre que la première beauté de la Terre du Dragon, la tête d'affiche du classement des beautés — Li Qingcheng ! »
« Quoi ? Li Qingcheng ?! »
Ces mots firent l'effet d'une onde de choc dans la salle, révélant des visages stupéfaits et émus.
Ces dernières années, le nom de Li Qingcheng avait, en effet, pris une ampleur incroyable. Pourtant, cette femme demeure d'une mystère total.
Personne ne sait à quoi elle ressemble, ni d'où elle vient.
Il n'y a pas si longtemps, le nom de Li Qingcheng surgit du néant, battant toutes les beautés inscrites au classement pour s'ériger à la première place. Depuis, elle est célébrée comme la plus belle femme du pays.
Pourtant, malgré sa mainmise sur le classement pendant plusieurs années, Li Qingcheng n'a jamais daigné se montrer au public. À ce jour, nul ne sait quel visage se cache derrière ce nom.
Plus ce mystère persiste, plus l'intérêt croît. Ainsi, lorsque la révélation que la muse du tableau était Li Qingcheng résonna dans l'assemblée, tous les invités affichèrent des expressions de surprise et d'enchantement.
Bien que seule une moitié de son visage soit visible sur la toile, son éclat disparate ne pouvait être nié.
La première beauté du pays, comme les rumeurs le laissent entendre, ne déçoit pas.

« L'œuvre de Maître Daoxuan, alliée à la splendeur majestueuse de Li Qingcheng, est-elle à la hauteur des attentes de chacun ? » conclut le bonhomme, un sourire aux lèvres.
« Hahaha... En effet, c’est un trésor ! Je suis résolu à acquérir cette peinture de beauté ce soir ! »
« Sotte prétention ! Cette œuvre m'appartient, nul ne pourra la revendiquer ! »
« Hm ! Paroles en l'air. Pour obtenir cette peinture, chacun devra faire preuve de talent ! »
« ... »
Après un déluge de provocations et de enthousiastes échanges, l'atmosphère de l'Empire, où se tenait l'assemblée, atteignit son paroxysme.
Tous se frottaient les mains, prêts à déployer leur ingéniosité.
« Puisque vous êtes tous aussi excités, je ne vais pas vous laisser dans l'attente. » Après un léger éclaircissement de la voix, le bonhomme ajouta : « Ce soir, la thématique de notre hôte n’est pas la poésie ou la chanson, mais un jeu traditionnel du Festival des Lanternes : devinez les devinettes. »