Chapitre 1313
Chapitre 1311
« Mes chers invités, bonsoir à tous. »
Après le début de la soirée culturelle, un homme d'âge moyen, joufflu et souriant, monta sur scène. Soucieux des convenances, il inclina respectueusement sa tête en direction des invités rassemblés des quatre coins de la salle.
« Je me nomme Chen, et je suis le gérant de cet établissement. Je vous remercie d'avoir bien voulu visiter notre hall impérial. »
Tout sourire, l'homme continua : « Nous voilà à notre rencontre culturelle tri-mensuelle. Notre grand maître a soigneusement sélectionné un trésor parmi les pièces de notre galerie pour égayer cette soirée et stimuler votre curiosité. Bien sûr, notre objectif est d'échanger autour de la culture, sans esprit de compétition, mais simplement pour converser à propos des arts. »
« Gérant Chen, quel est donc ce trésor que vous avez préparé ? Faites-nous le plaisir de nous le montrer ! » s'exclama soudain un homme d'une voix forte.
« Oui, en effet ! Nous avons fait le déplacement pour cela, ne nous décevez pas ! » ajoutèrent plusieurs voix en chœur.
« Mesdames et messieurs, veuillez faire preuve de patience, je vais faire apporter le trésor afin que vous puissiez en admirer la beauté. »
L'homme joufflu s'inclina légèrement, puis fit un geste à deux personnes qui se tenaient à ses côtés.
Celles-ci, rapidement informées, se mirent en route et apportèrent un coffret en bois rectangulaire.
Le coffret, de cinquante centimètres de large sur un mètre cinquante de long, était entièrement façonné en bois précieux de nanmu doré.
Rien que pour cet écrin, sa valeur était considérable, sans parler des merveilles qu'il contenait.
« Craac ! »
Sous les yeux rivés des convives, l'homme ouvrit lentement le coffret.
Une toile encadrée apparut, révélant le portrait d'une femme vêtue d'une robe impériale, assise sous un pavillon, admirant le paysage enneigé.
La silhouette élancée de la femme dégageait une aura de grâce, bien que seule la moitié de son visage fût visible.
Elle demeurait néanmoins d'une beauté à couper le souffle, une véritable splendeur.
Ses yeux, d'une éclatante vivacité, semblaient enchâssés d'un charme envoûtant, capable de capturer l'âme d'un regard.
La beauté de cette femme, alliée à la blancheur immaculée de la neige environnante, s'harmonisaient à la perfection, formant ainsi une toile d'une beauté époustouflante.
« Quelle beauté ! »
À la vue de cette peinture, le murmure se tut soudain dans la salle.
Hommes et femmes, tous étaient frappés par quelques chose de sublime.
Il ne s'agissait pas uniquement d'une beauté, mais aussi d'une atmosphère indescriptible, une nuance d'émotion qui captivait les cœurs.
« Je n'aurais jamais pensé qu'il existait de telles merveilles dans ce monde ! »
Liu Cong, ébloui, tenait son souffle, ses yeux scintillant d'émerveillement.
Bien qu’il ne fût pas du genre à se laisser guider par sa convoitise, il ne pouvait détacher son regard de cette magnifique femme, tant sa présence était envoûtante.
Son visage, son allure, et cette grâce qui se dégageait de chacun de ses gestes étaient véritablement fascinants.
« Si je pouvais épouser une telle femme, je donnerais dix ans de ma vie ! » soupirait Qian Chun en déglutissant.
Les autres disciples de la Guilde de l'Aide se laissaient également emporter, sous le charme de cette image irrésistible.
Personne n'aurait pu imaginer qu'une simple peinture puisse susciter une telle fascination.
« Hmpf ! Il ne peut pas exister de femme parfaite dans ce monde, c'est sûrement une invention du peintre ! » s’écria Liu Xiangsi avec jalousie.
Bien qu'elle fût convaincue de sa propre beauté, la comparaison avec la femme du tableau la fit se sentir inférieure.
Elle en était donc persuadée : la beauté du portrait était faux.
« Gérant Chen, d'où provient cette peinture ? Et qui est la beauté représentée ? »
À ce moment, un homme dans la foule demanda.
« Pour être tout à fait franc, cette œuvre est du maître Dao Xuan, intitulée : L'Image de la Belle ! » expliqua Chen.
« Quoi ? C'est donc une œuvre du maître Dao Xuan ? »
« Dao Xuan ? Est-ce bien celui qui excelle tant en poésie qu’en peinture ? »
« En effet ! Le maître Dao Xuan est reconnu comme le poète et peintre divin de notre époque, ses toiles sont toutes d'une valeur inestimable ! »