Chapitre 673

Chapitre 672

Le visage du robuste homme changea brusquement, son corps, hors de tout contrôle, se dirigea rapidement vers le visage blafard de l’homme. On aurait dit qu’une corde invisible le tirait inexorablement en avant, et peu importait l’intensité de ses efforts pour se débattre, cela ne servait à rien. Finalement, le blafard l'attrapa par le cou.

« Tu… »

L’homme massif, horrifié, ouvrit la bouche, mais n’eut pas le temps de prononcer un mot que l’autre, d’un geste vif, lui infligea une pression fatale. Le bruit sec du cou qui se brise résonna dans l’air, et le géant trébucha, tombant raide mort sur le sol.

« Quoi ?! »

Une telle scène grotesque fit pâlir d’effroi tous les spectateurs. D’un simple mouvement, une vie avait été anéantie. Leurs cœurs tremblaient devant une telle démonstration de pouvoir.

« Mesdames et messieurs, ne paniquez pas ! En présence de mon maître aîné, aucun malfaiteur n’osera se présenter ! » s’écria soudainement Furuo, tentant de dompter l’anxiété ambiante.

« Quelle créature maléfique ose se montrer ici avec tant d’audace ?! » s'écria Qīngfēng, avançant de quelques pas, l'intensité de son regard dangereusement acerbe. La longue épée à son dos vibrait légèrement, prête à jaillir à tout instant.

« Je suis le disciple aîné du Grand Sorcier Noir, le Canggui. »

L’homme blafard balança négligemment le cadavre du robuste, le projetant au loin.

« Canggui ? Ce serait le Canggui à l’œil sanguin ?! »

Les visages des spectateurs se décomposèrent sous l’effroi. Ce Canggui, avec sa réputation sanguinaire, était tristement célèbre dans le monde des arts martiaux pour ses crimes de sang et sa cruauté sans pareille. Chaque fois qu’il frappait, c’était la mort qui s’annonçait pour des familles entières. Autrefois, de nombreux justes avaient tenté de l’éliminer à plusieurs reprises mais, invariablement, prirent leur mal en patience, victimes de sa terrible vengeance qui laissait derrière elle des corps sans sépulture.

Depuis lors, personne n’osait s’attaquer à Canggui, et il était tombé dans l’oubli. Mais voilà qu'il réapparaissait en ce jour.

« Est-il enfin temps ? » murmura Cao Xuān fèi en plissant légèrement les yeux. Après trois jours de vigilance, le Grand Sorcier Noir avait finalement agi.

« Qu’importe le Canggui ? Un misérable délinquant, ne saurait soulever aucune tempête. » rétorqua Qīngfēng d’un ton froid et implacable.

« Absolument ! Notre nombre est considérable, et avec le jeune maître Qīngfēng pour nous défendre, nous n’avons rien à craindre ! » s’écrièrent les guerriers en dégainant leurs armes, prêts à l’assaut. Le clan Cao les avait engagés dans ce but précis : anéantir le Grand Sorcier Noir. Puisque l’argent avait été touché, ils se devaient de passer à l’action.

« Hahaha… Vous êtes vraiment comme des mantes prêtes à intercepter une voiture. » se moqua Canggui, l’œil glacial. « Aujourd’hui, chacun de vous ici présent devra périr ! »

« Prétentieux ! Regarde comme je te décapite ! » s’exclama Qīngfēng, pointant la pointe de son épée avant de l’extraire de son fourreau, attaquant Canggui avec une fureur inouïe. Son coup était terrifiant, l’acier brillant de menace, telle une aurore traverse le ciel.

« Quelle force dans cette épée ! Aucune surprise qu’il soit le chef des classes ! »

« Avec le jeune maître Qīngfēng, même le Canggui à l’œil sanguin devra se lamenter sur son sort ! » murmurèrent des admirateurs, subjugués.

« Lucheng, sa force acquise en vingt années, peux-tu la supporter ? » glissa Du Juan avec un air condescendant.

« Mademoiselle Xuān fèi, regardez bien, lorsque mon maître aîné aura vaincu Canggui, vous comprendrez alors qui est vraiment le véritable Dragon parmi les hommes ! » dit Furuo avec un air plein de défi.

À peine eut-elle fini sa phrase que Canggui riposta avec vivacité. Faisant fi de l'épée percutante de Qīngfēng, il déchaîna un coup de poing dévastateur, frappant l'acier avec une force inouïe.

« Bang ! »

Un bruit tonitruant éclata dans l’air. Au moment où l’acier et le poing se rencontrèrent, l’épée de Qīngfēng se brisa en éclats, tandis que le coup de Canggui, implacable, s’abattit sur sa poitrine.

« Boum ! »

Qīngfēng poussa un gémissement étouffé, son corps fut projeté comme s’il avait été heurté par un camion, s’éloignant de plusieurs mètres avant de s'écraser lourdement au sol, le sang jaillissant de sa bouche.

En un instant, le lieu s’emplie de silence, chaque âme été suspendue à ce moment fatidique.