Chapitre 596
Chapitre 595
À l'heure du crépuscule, dans un casino souterrain.
Li Hao, tout sourire, se livre à une partie de poker Texas Hold'em, accompagné d'une jeune fille à la coupe de cheveux courte, vêtue de manière séduisante. À voir la quantité de jetons sur la table, il est clair que tous deux ont remporté de jolis gains.
« J'ai une paire de « cent ans » (les fameux œufs de cent ans), à toi de jouer ! » annonce Li Hao d'un ton taquin.
À ce moment-là, un homme à nez crochu en face retourne brusquement ses cartes.
« Une simple paire de « cent ans » ose te frotter à moi ? Regarde bien, je fais trois de même ! »
Li Hao laisse échapper un sourire entendu et dévoile alors ses cartes : deux six. Parmi les cinq cartes communes, l'une d'elles est également un six, formant ainsi un trio de six, communément appelé « trois de même ».
Les règles du poker Texas Hold'em sont simples : cinq cartes communes et deux cartes privées, que l'on peut combiner à volonté pour obtenir la meilleure main de cinq cartes. La quinte flush est la main la plus forte, suivie des quatre de même, puis du full, de la couleur, du trio, de deux paires, d'une paire et enfin de la carte la plus haute.
« Frère Hao ! Tu as encore gagné, tu es vraiment incroyable ! » s'exclame la jeune fille, ses yeux brillants de respect.
« Haha... Le poker, ce n'est pas seulement une question de chance, mais aussi d'habileté. Ses petites manigances, je les ai démasquées depuis longtemps ; il était impossible que je ne gagne pas ! » déclare Li Hao avec fierté.
« Frère Hao, avec ce que tu as gagné aujourd'hui, tu dois bien avoir plus d'un million, n'est-ce pas ? » demande la jeune fille, une lueur d'émerveillement dans le regard.
« À peu près. Tiens, ceci est pour te récompenser. » Li Hao sourit en sortant un jeton de vingt mille yuans qu'il glisse directement dans les bras de la fille.
« Merci, Frère Hao ! » s'exclame-t-elle en lui offrant un baiser léger sur la joue.
« Allons, je t'emmène pour t'amuser aujourd'hui ! » dit Li Hao en lui soulevant délicatement le menton.
Après une telle victoire, il était grand temps de se détendre un peu.
« Frère Hao, ta chance est à son comble, il faut en profiter et continuer à jouer un peu plus ! Gagnons encore un peu plus. » La jeune fille exprime son désir d’enchaîner.
« Espèce de petit ! Gagner un brin et se tirer, c'est vraiment manquer d'ambition. Oses donc m'affronter dans trois cents tours ! » provoque l'homme au nez crochu en face.
« Frère Hao, c'est une proie facile, il est clair qu'il t'apporte de l'argent. Tu ne peux pas laisser passer une telle occasion, ne la manque pas ! » murmure la jeune fille en insistant.
« Tu as raison. » acquiesce Li Hao, fixant avec un sourire froid l'homme au nez crochu. « Puisque tu aimes tant perdre, aujourd'hui, je vais te faire perdre jusqu'à ce que tu n'aies plus rien à porter ! Distribue les cartes ! »
D'un geste, le jeu reprend.
Une demi-heure plus tard...
« Désolé, j'ai une quinte, je t'ai encore battu. » dit l'homme en dévoilant ses cartes qui composent une suite 56789.
« Putain ! Encore perdu ! » s’écrie Li Hao, exaspéré, balançant ses deux Rois sur la table avec fracas.
En cet instant, la sueur perle sur son front, ses yeux rougis trahissent une irritabilité croissante. Il y a une demi-heure, il se sentait invincible, sa victoire dépassant les millions. Mais désormais, il semble maudit, perdant à chaque partie. Quelle malchance incroyable !
« Encore ! » ordonne-t-il, visiblement mécontent, demandant à la donneuse de continuer.
« Frère Hao, tu n'as déjà plus d'argent. » le prévient la jeune fille.
« Hein ? » Il baisse les yeux et, effectivement, constate avec effroi qu'il n’a plus de jetons devant lui.
« Haha... Et voilà, fini l'argent ? Quel pauvre ! » se moque l'homme au nez crochu. « Si tu es à court, barre-toi et épargne-toi ce ridicule ! »
« Qu'est-ce que tu viens de dire ?! » s'emporte Li Hao en se levant furieux.
« Quoi ? Ai-je dit quelque chose de faux ? Si tu n'as pas d'argent, arrête de faire le riche, loser ! » rétorque avec condescendance l'homme, un sourire sarcastique sur les lèvres. « Belle demoiselle, pourquoi perdre votre temps avec un homme aussi peu prometteur ? Venez plutôt avec moi, je vous garantis une vie de plaisir. »
« Toi — ! » Li Hao grince des dents, la rage le consumant, mais il se retrouve sans solution.
« Frère Hao, j'ai entendu dire qu'ici, on peut emprunter de l'argent. Veux-tu essayer ? » suggère soudainement la jeune fille.
« Emprunter ! Je compte récupérer tout ce que je viens de perdre ! » déclare Li Hao d'un ton hargneux.
Il ne peut tolérer d'être ainsi provoqué et humilié, surtout devant celle qu'il admire.
« Très bien, je vais te préparer ça immédiatement. » acquiesce la jeune fille en se levant, puis s'éloigne.
En un rien de temps, elle revient vers Li Hao avec deux millions de jetons et un billet à ordre.