Chapitre 589
Chapitre 588
"Ta cousine ! Je viens de recevoir un appel de ma mère, elle dit qu'elle a aperçu Situ Lang en train de dîner au Pavillon des Parfums. Elle et ma tante y sont déjà allées, appelle-nous aussi, nous devons attraper le voleur !" répondit Tan Hong, la colère dans la voix.
"Situ Lang ? Ce fraudeur a encore le culot de se montrer ?" s’exclama Li Qingyao, les sourcils froncés.
Il y a quelque temps, dans cette zone de bâtiments inachevés, il avait failli plonger sa famille dans la faillite. Finalement, c'est Lu Chen, ce malheureux, qui a dû payer les pots cassés. Elle ressentait naturellement une profonde aversion pour Situ Lang.
"Lu Chen ! Ne reste pas là à te tourner les pouces, file la voiture tout de suite, nous devons absolument récupérer tout l'argent que ce Situ Lang nous a extorqué !" tonna Tan Hong, indignée.
"Mais le terrain en question a déjà été acquis par mes soins. Vous ne subissez aucun préjudice, alors pourquoi tant d'excitation ?" demanda Lu Chen, intrigué.
"Hein ! Qu'est-ce que tu racontes ? Un escroc comme Situ Lang doit être châtié, nous devons venger la justice céleste !" affirma Tan Hong avec une véhémence morale.
"Vraiment ?"
Lu Chen esquissa un sourire, voyant clair dans le jeu sans le dévoiler. Tout cela sur la justice céleste n’était qu’un charabia. Il semblait évident qu'elle ne pouvait se résoudre à avoir été dupée et voulait désormais reprendre son dû à Situ Lang.
Après avoir changé de véhicule, les trois compagnons se dirigèrent rapidement vers le Pavillon des Parfums.
...
Le Pavillon des Parfums est un restaurant chinois. L’ambiance est agréable, le service est soigné, la cuisine délicieuse, mais les prix, eux, sont élevés.
À cet instant, dans une salle privée du Pavillon, Situ Lang, vêtu avec soin, était entouré de quelques amis peu recommandables, en train de festoyer.
"Frère Lang, j'ai une bonne nouvelle pour toi."
Après quelques verres, un homme au visage rond annonça soudain : "Récemment, des rumeurs officielles ont circulé, disant que la zone des bâtiments inachevés allait être développée en priorité, sa valeur augmente à vue d’œil."
"Quoi ? Un développement en priorité ?"
À cette nouvelle, Situ Lang resta figé, la stupéfaction sur le visage : "A Ming, tu ne blagues pas ? C'est un terrain pourri, comment les autorités pourraient-elles investir là-dedans ?"
"C'est du solide !" répondit l'homme au visage rond, sérieux. "Mon père travaille dans les administrations publiques, et l’information est confirmée, c'est indiscutable !"
"Frère Lang, je crois me souvenir que tu avais, si je ne m'abuse, acheté ce terrain des bâtiments inachevés, non ?" demanda soudain l’un d'eux.
"Exactement ! Je me rappelle maintenant, je me demandais pourquoi Frère Lang avait mis la main là-dessus."
"Frère Lang, c'est incroyable ! Tu avais anticipé la manœuvre des autorités, n'as-tu pas des informations privilégiées ?"
"Félicitations, Frère Lang ! Avec ça, tu vas empocher une somme colossale. Quand tu seras riche, n’oublie pas notre bande de frères !"
Ils explosaient de joie, multipliant les flatteries.
Pendant ce temps, Situ Lang demeurait pétrifié, comme si il ne pouvait réaliser ce qu’il venait d’entendre. Il n'aurait jamais imaginé que ce terrain que tout le monde rejetait, se transformerait en un espace aussi prisé.
"Frère Lang, que t’arrive-t-il ? As-tu un malaise ?" interrogea, inquiet, l’homme au visage rond voyant son ami perdu dans ses pensées.
"Ahahah… C’est probablement que le bonheur m’a pris de court, je n’arrive pas à reprendre mes esprits." Une autre voix se moqua.
"Eh… Xiao Ming, quel est donc le prix actuel de ce terrain des bâtiments inachevés ?" demanda prudemment Situ Lang.
"Au moins vingt milliards !" rétorqua l’homme au visage rond, stupéfiant l’auditoire.
"Vingt milliards ?!"
À l’énoncé de cette somme, Situ Lang en eut le souffle coupé, pâlit aussitôt. Sous les regards étonnés de tous, il se frappa deux fois la joue en s'insultant : "Je… Je suis vraiment un imbécile !"
Qu’il ait pu laisser filer un terrain d’une valeur de vingt milliards, sans en tirer profit ? Existait-il quelqu'un de plus stupide que lui ?
"Bang !"
Alors qu’il réfléchissait, la porte de la salle fut soudainement enfoncée.
Et c’est alors que Zhang Cuihua, suivie de Zhang Hongmei et d’autres, fit irruption avec fracas, le visage en colère.
"Situ Lang ! Tu es bien ici !"
"Rends-nous notre argent ! Tout ce que tu nous as volé, rends-le !"