Chapitre 282

Chapitre 281
« Claque ! »
Sans aucune cérémonie, le lieutenant Zhang n’hésita pas à asséner une gifle au général Zhu. Ce dernier, abasourdi, mit un moment à assimiler la situation, perdu dans l'incompréhension. J’accueille cet affrontement avec le sourire, et tu commences par me frapper. C’est simplement inacceptable !
« Lieutenant Sun ! Que veux-tu dire par là ?! » s’exclama le général Zhu, la mine sombre et le regard devenu particulièrement menaçant. Bien que son interlocuteur soit le lieutenant de Murong Zhengguo, cela ne lui donnait pas le droit de l'humilier à volonté. Après tout, il était soutenu par le maréchal Zhao. En termes de rang, son autorité surpassait celle de Murong Zhengguo !
« Général Zhu, cette claque est un enseignement. » répondit froidement le lieutenant Zhang. « Vous ne devriez pas avoir arrêté le jeune maître Lu. Libérez-le immédiatement, sinon attendez-vous à en subir les conséquences ! »
« Tu me menaces ? » grogna le général Zhu. « Écoute, Zhang, tu n’es rien d’autre qu’un chien de l’ancien général. Quel droit as-tu de me donner des ordres ?! »
« Il est vrai que je ne le peux pas, mais l'ancien général, lui, le peut. Si tu ne veux pas de complications, il vaut mieux obéir. » Le visage de Zhang restait impassible.
« Hmph ! Ne croit pas pouvoir me faire peur en évoquant l’ancien général ! » s’emporta le général Zhu, vexé. « Le jeune homme que j'ai arrêté a des crimes gravissimes, et les preuves sont accablantes. Pensez-vous vraiment que je vais le relâcher sur votre seule parole ? »
Si son interlocuteur avait été plus conciliant, en tenant compte des relations de Murong Zhengguo, il aurait peut-être envisagé de relâcher le jeune homme. Mais commencer par une gifle, qui pourrait le supporter ?
« Général Zhu, ne dis pas que je ne t'ai pas prévenu. Si tu persists dans cette voie, tu ne pourras compter sur personne pour te sauver ! » avertit le lieutenant Zhang.
« Tu crois me faire peur ? » s’écria le général Zhu, les yeux ronds. « Pour te dire la vérité, je suis sous l'autorité du maréchal Zhao. Si vous osez me toucher, demandez d’abord l'avis du maréchal Zhao ! »
« On dirait que tu es bien décidé à ne pas le relâcher, n’est-ce pas ? » demanda le lieutenant Zhang en plissant les sourcils.
« Pas question ! Même si l’Empereur de Jade venait ici, je ne relâcherais pas ce jeune homme ! » lança le général Zhu d’un ton véhément.
« Très bien ! J'espère que tu ne le regretteras pas ! » Le lieutenant Zhang ne s'attarda pas et quitta les lieux au volant de son véhicule, laissant derrière lui un nuage de poussière.
« Pft ! »
« Une vermine pareille ose encore exhiber sa bravade devant moi ! » cracha le général Zhu, puis il se frotta la joue douloureuse. Diable ! Quel jour maudit ! Après avoir reçu une gifle de ce monstre sanguinaire, voilà qu’il se fait frapper à nouveau par un lieutenant. Et tout cela sans raison !
« Cousin, que se passe-t-il ? » s’enquit alors Shangguan Shuangyu, émergeant à cet instant.
« Ne m’en parle pas. Un fou en provenance de la famille Murong vient de demander que je relâche le jeune Lu. » Le général Zhu affichait un air mécontent.
« Serait-il possible que ce garçon ait des liens avec la famille Murong ? » demanda Shangguan Shuangyu, l'air soucieux.
« Peu importe s’il y a un lien ou non, notre famille Shangguan est l’une des trois grandes puissances, pourquoi devrions-nous les craindre ? » s'écria le général Zhu, furibond.
« C’est vrai. » acquiesça Shangguan Shuangyu.
Alors qu’ils parlaient, une longue colonne de véhicules armés apparut à l’autre bout de la route.
Cette colonne portait les couleurs de la famille Murong. Des dizaines de camions militaires, presque tous chargés de soldats, fonçaient à toute allure, encerclant rapidement l’entrée de la base.
Dès que les véhicules s’arrêtèrent, deux ou trois cents soldats en armes en descendirent, leurs regards braqués sur le général Zhu et son groupe. L’atmosphère était tendue comme un arc, prête à exploser à tout instant.
« Zhang ! Que veux-tu dire par là ?! » s’écria le général Zhu, vexé à la vue du lieutenant Zhang à leur tête. « Tu oses envahir ma base avec autant d'hommes ? Espères-tu renverser l'autorité ?! »
« Sur ordre de l'ancien général, je suis ici pour exiger la libération d'un prisonnier. Si tu refuses, j'aurai alors le devoir de le secourir par la force. » répondit le lieutenant Zhang de manière désinvolte.
« Tu as le culot ! » s'écria le général Zhu, les yeux écarquillés. « Je suis sous l'autorité du maréchal Zhao. Pensez-vous que la famille Murong puisse déclarer la guerre au maréchal Zhao ?! »
« Je ne me préoccupe que de remplir ma mission. Tout le reste ne m'intéresse pas. » affirma le lieutenant Zhang avec un franc-parler décrivant l’ampleur de la situation.
« Il semblerait que la discussion soit close ? Très bien ! Si tel est le cas, voyons qui a le plus d'hommes ! » s'écria soudainement le général Zhu.
À l’instant suivant, une foule de soldats affluait hors de la base.