Chapitre 192

Chapitre 191
« Qu'est-ce que tu dis ? Un grand actionnaire ? »
À ces mots, Tan Hong resta d'abord interdite, puis éclata de rire : « Ha ha ha... Ce cher Lu ! Aurais-tu mangé quelque chose de mauvais ? Toi ? Un grand actionnaire ? C'est vraiment à en mourir de rire ! »
« Lu Chen, tu te permets de te vanter devant les autres, mais te dévaloriser devant nous ? C'est vraiment te rabaisser de la pire manière ! » se moqua Lü Yutang.
Il avait enquêté sur l'identité de l'interlocuteur, et s'avérait qu'il n'était qu'un petit minable, n'ayant pour seuls talents que des méthodes peu orthodoxes, sans aucune compétence réelle.
« Croyez ce que vous voulez, mais je vous assure que vous n'obtiendrez pas le droit de représenter. » Lu Chen répondit d'un ton indifférent.
« Hum ! Tu garantis ? Tu te prends vraiment pour un homme important, à ce que je vois ? » Tan Hong fit une moue méprisante : « Ici, c'est Monsieur Ma qui tient les rênes. Un seul de ses mots pourra sceller le sort ! »
« Je ne connais pas ce Monsieur Ma, mais je peux vous certifier qu'il n'a pas ce pouvoir. » Lu Chen ne fléchit pas.
« Quel blague ! Monsieur Ma n’a pas ce pouvoir, mais toi, tu t’en sens capable ? Rappelle-toi de te regarder dans le miroir avant de parler ! » railla Tan Hong.
« Lu Chen, sors d'ici au plus vite, ne t’inflige pas cette humiliation ! » Lü Yutang riait, comme s'il se divertissait devant un clown.
Il ne comprenait pas comment il avait pu tomber sur un tel sous-doué lors de leurs précédentes rencontres.
« Xiao Hong... »
Au moment où ils échangeaient, un homme d'âge moyen, corpulent et ventru, s'approcha soudain.
Cet homme était le responsable de la société pharmaceutique Cao.
« Monsieur Ma, vous êtes enfin là ! »
Les yeux de Tan Hong s'illuminèrent, et elle s'empressa de l'accueillir, enroulant délicatement son bras autour du sien, la flatterie sur son visage.
« Xiao Hong, ça fait un moment, tu deviens de plus en plus ravissante. »
Monsieur Ma lui donna une tape sur les fesses, arborant un sourire obscène.
« Oh, m'ennuie... »
Tan Hong, d'un air malicieux, se tortilla légèrement avant de poursuivre : « Monsieur Ma, je viens aujourd'hui pour une affaire sérieuse. Permets-moi de te présenter, voici Lü Yutang, le jeune maître de l’une des grandes familles de la province ! »
« Oh ? Donc c'est le jeune maître Lü ? Ravi de te rencontrer. »
Les yeux de Monsieur Ma s'illuminèrent, et il s'avança immédiatement pour lui serrer la main.
La famille Lü est en effet une lignée prestigieuse de la province, possédant des dizaines de milliards d'actifs. Se lier d'amitié avec de telles personnes est un honneur.
« Et celui-ci, c'est ? »
Après avoir serré la main de Lü Yutang, le regard de Monsieur Ma se tourna vers Lu Chen.
« Un vaurien, pas besoin d'y prêter attention, » rétorqua Tan Hong sans ménagement.
« Oh... »
Monsieur Ma lui jeta un coup d'œil dédaigneux.
« Monsieur Ma, je ne vais pas vous cacher que je suis ici pour le pilier Béyan et que je suis très intéressé par le droit de représentation de la famille Cao. » Lü Yutang s'avança de manière directe.
« Je crains, jeune maître Lü, de ne pas pouvoir vous aider à ce sujet. » Monsieur Ma secoua la tête, feignant l'hésitation : « Cette fois, Monsieur Cao a conféré tous les pouvoirs à un certain Monsieur Lu. C'est lui qui décidera qui et combien seront choisis. »
« Monsieur Lu ? Qui est ce type ? Est-il vraiment compétent ? » Tan Hong demanda, intriguée.
« Pour être franc, ce Monsieur Lu n'est pas seulement notre médecin en chef chez Cao, il est également un personnage influent auprès de Monsieur Cao. On dit même que la formule de la pilule Béyan a été développée par lui ! » expliqua Monsieur Ma.
« S'il a pu mettre au point la pilule Béyan, c'est que ce doit être un homme exceptionnel. Je me demande si j'aurai la chance de le rencontrer ? » Tan Hong affichait un visage plein d'espoir.
Elle avait l'habitude de semer des bonnes relations dans son lit.
« Monsieur Ma, pourriez-vous m'indiquer où se trouve ce Monsieur Lu ? Pourrions-nous le rencontrer ? » Lü Yutang l'interrogea avec prudence.
« Eh bien... » Monsieur Ma semblait hésiter.
« Ah, j'ai oublié ! J'ai un petit cadeau de bienvenue ici, j'espère que vous l'accepterez, Monsieur Ma. »
Lü Yutang, tout à coup éclairé, sortit un chèque d'un million et le tendit.
« Ha ha ha... Le jeune maître Lü est décidément généreux ! » s'exclama Monsieur Ma en voyant le chèque, immédiatement tout sourire.
« Et pour le droit de représentation ? » Lü Yutang enchaîna sans détour.
« Bien sûr, il n'y a aucun problème ! »